Alors ils prirent le grô bâtô pour traverser l’Adriatique, éviter des kilomètres de routes, et se laisser les Balkans pour le dessert.

“Mais, chroniqueur débonnaire et quelque peu facétieux, de qui parles-tu ainsi à la troisième personne du pluriel, alors que vous n’êtes que deux ? »

Et bien, je sais pas si c’est l’air des sites antiques, l’abus de boissons alcooliques ou simplement un travers poétique, mais j’avais envie de grandes envolées lyriques, épiques, panoramiques.

Retour sur terre, au propre et figuré, et nous voici donc amerrissant à Patras, que nous sillonnons de long en large à la recherche, infructueuse, d’une SIM DATA pour notre hotspot ambulant.

Un peu moins de deux heures de route plus tard, nous arrivons au petit paradis de Madame je-ne-sais-plus-son-prénom-istas, qui nous accueille sans aucune formalité et à bras ouverts, malgré un cœur récemment renforcé de titane (sic).

Quelques impressions :

Fort d’un bon repas au grill (qui commence enfin sa carrière sérieusement, vu qu’en Suède l’année passée, il a plutôt fait de la figuration), nous partîmes pour un excellent dodo dans un parfum que je ne peux hélas que vous décrire, car au lieu de développer des entités dites artificiellement « intelligentes » à grand coup de silicium consommant des terawatt/heure de courant, ils sont toujours pas foutu d’arriver à envoyer une odeur, un parfum, un arôme pour accompagner fleurs et mets. Mais je m’égare, donc, disais-je, nous dormîmes dans le parfum du jasmin qui embaume tout le camping, et ce fut délicieux, long et délicieux.

Nos premières impressions du Péloponnèse ? Quelques photos valent sans doute tous les discours :

Ah, j’allais oublié notre copine du matin, compagne attentive de notre petit déjeuner, et nettoyeuse hors pair de notre spot :

Mais ne parlant pas l’idiome local, et malgré les précieux conseil de notre Linguiste Attitrée Cathrine The Great, attirant notre attention sur le fait qu’ici, au pays des dolmadès et du rezina, on se souhaite le ‘bon mois’ à la place du ‘bonjour’, mais ceci que le premier jour du mois, et donc, et pour en revenir à notre sympathique mais tout aussi peu polyglotte galinacée, il fut assez difficile de lui faire comprendre qu’un pot de jogurth vide, fut-il de 500 gr, ne lui apportera que peu de protéines mais surtout des jolies traînées blanches dans sa crête, qui n’est d’ailleurs pas la porte d’à côté, mais là mon égarement est tout autant orthographique que géographique.

Voilà, c’est tout pour l’instant, il est l’heure de la sieste, car oui, lecteur lointain mais néanmoins attentif, il est des accoutumances qu’il faut adopter sans tarder, si on veut approcher les autochtones.

Hasta la Vista, kalo mina, and stay tuned !