Tout chroniqueur qui se respecte rêve qu’un jour il fera deux, voire trois colonnes à la une. La consécration, le passage au panthéon de la gazette, sa trombine comme journaliste du jour au tableau des héros pulitzersques, bref le nirvâna, l’apothéose, la gloire.
Alors imagine, cher lecteur faiseur de Princes, couronneur de Rois, bénisseur d’Empereurs, et , mais j’ose espérer que j’en ai pas, électeur de Trump, imagine ma profonde stupeur, teintée d’une légère irritation, lorsque je me vis découvrir en parcourant benoîtement le site d’Archea Korinthos, que mes fidèles corinthiennes, ioniques et doriques, le trio de supportrices de tant de temples, de porches et de frontons, et bien ce trio n’était que la moitié du gang.
En effet, cher lecteur que je sens près de l’évanouissement, choqué par la révélation d’une vie gâchée par l’ignorance, en effet, il semble y avoir six colonnes à la une, SIX !
Alors tu connais déjà celle-ci :

Celle-ci n’a plus de secret pour toi :

Et bien sur la star locale :

Alors, quelles sont donc ces trois colonnes cachées si longtemps à la connaissance du peuple pourtant pas si mal nourri aux mamelles des instructions publiques, et parfois privées, de nos pays occidentaux ? Ces trois colonnes tellement discrètes qu’on pourrait croire qu’elles en forment la cinquième ? (référence trouvable sur Wikipedia, si jamais …)
Alors les voilà, dans leur ordre d’apparition au côtés de leurs sœurs vedettes :

Tout d’abord la Toscane un poil antérieur à la dorique, semble-t-il, et qui vient donc de la Botte.

La Pergamène ensuite qui suit la Dorique et la Ionique, et dont la provenance semble inconnue. Mais les palmes tendent à une attribution nord-africaine ou moyenne-orientale, à mon humble avis.

Et pour finir la Chimaera, qu’on pourra sans doute nommée la Chimérique en bon francais, la petite cadette de la famille, née peu après la corinthienne semble-t-il, et venant de l’Ouest, sans plus de précisions.
Voilà, je vous laisse digérer la nouvelle, qui si elle ne fera sans doute pas trembler les bases de notre civilisation, n’en reste pas moins porteuse de sens.
Et de mon côté je retourne à la fabrication d’un trombinoscope historique dont vous pourrez agrémenter sous peu vos désormais bientôt trop courtes nuits d’été.
Stay tuned.

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