Non pas que l’un soit antinomique de l’autre bien au contraire, mais il me paraissait intéressant à la fois de fil-osopher (oui, j’aime cette orthographe renvoyant à celui de la conversation que je suppose établir avec toi, lecteur audacieux, sans peur et somme tout relativement peu de reproches), filosopher donc sur cette activité vieille comme l’humanité, et de la juxtaposer à toutes ces choses qui nous entourent et qui tiennent de l’inhabituel, du bizarre, de l’insolite, et sont de fait souvent ramenée au miraculeux lorsque leurs explications sont manquantes, lacunaires ou trop compliquées pour le mortel commun.
Donc, commençons par les gens de plumes, non, lecteur trop vite alléché, non non, pas celles du Moulin Rouge, ceux de l’encre qui tache et des claviers qui collent (beurk).
Tout d’abord quelques illustrations d’époque, pêchées dans l’église de la Metamorphose de Pylos, une ancienne mosquée qui en a vu d’autres, d’où sans doute son nom, mais c’est une histoire en soi, donc non, pas maintenant, maintenant c’est le Chroniqueur ;








Vous le voyez, il existe toute sorte de confrères, et je dois vous confier mon bonheur à pouvoir exercer mon modeste labeur sans la supervision d’un chef rédacteur – censeur – correcteur, quoique, en ce qui concerne l’aurtaugrafe, je bénéficie, vous vous en êtes doutés, de la bienveillante et parfois moqueuse contribution de ma douce et tendre moitié.
Encore un mot d’étymologie, puisque vous m’en savez maintenant fondu, et que je suis au pays où bien des mots de notre belle langue on pris Racine, Corneille et Molière, sans distinction.
Le mot Chroniqueur ne vient pas d’une quelconque frénésie d’activités sexuelles avec de plantureuses bavaroises, non non, mais bien :
De la racine Chro, qui signifie avoir une faim de loup (« on a les chros » est resté dans le langage populaire),
De Ni, qui bien que parfois attribué par de facétieux Anglois à un Chevalier contrariant la recherche du Sacré Graal, est bien une préposition de type négative, contrariante (ce de quoi les Anglois précités se sont sans doute inspirés) et particulièrement compacte comparée au Nenni en usage jusqu’alors.
Et enfin Queur, que je vous sais léger, grand et ouvert, cher lecteur, même si parfois devant tant de bêtises déroulées aux informations télévisuelles du soir, il peut vous paraître lourd et en voie de dessèchement prématuré.
Rassemblons maintenant ces trois vocables en seul mot et chargeons-en ensemble le sens : avoir faim de gagner des cœurs en voie de perdition.
Vous savez donc maintenant pourquoi je m’attelle périodiquement à cette occupation, ce n’est ni (…) l’appât du gain, ni le gain de l’appât, c’est bien la perspective d’ici où là mettre une cuillère de miel sur une louche de jogurth grec, un peu de douceur dans ce monde de brutes.
Les miracles maintenant : s’il est un pays riche en petits miracles quotidiens, c’est sans doute bien celui où nous nous trouvons.
Que ce soit des miracles technologiques, comme ces stations électriques portes ouvertes qui semblent insensibles aux intempéries locales :


Que ce soit ce miracle routier, surtout par vents tempétueux, assis moitié sur sa monture et moitié sur une palette, défiant poids lourd, tracteurs et nids d’autruche (le nid de poule c’est de l’histoire ancienne ici, depuis l’écart s’est creusé …) :

Ou un miracle presque plus « normal », puisque se déroulant dans les murs (!) de professionnels du sujet :



Enfin, et pour quasi finir, le miracle de la conversion de ma douce à la cuisine grecque, conversion tardive peut-être, mais absolument inespérée.


Le dernier miracle restera celui de ces magnifiques bougainvilliers dont la couleur m’éclate la rétine à chaque fois.
Sur ce, le chroniqueur de voyage et des petits rien qui font tout vous la souhaite bien bonne, et surtout, stay tuned, hein ?

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