… mais pas au même endroit !
En effet, au passage de l’âge de pierre à l’âge de bronze, vers -3’000, la mer était environ 25 mètres plus haute, ou plus profonde, ça dépend du point de vue, argumenterait une limande-sole.
Donc nos ancêtres, enfin surtout ceux de M’sieur Nobel et d’ABBA, devaient les regarder de plus loin dans les terres, mais en ayant aussi cette vue d’archipel d’îlots rocheux.




Sauf qu’aujourd’hui, les beaux rochers arrondis plongeant dans l’eau, ben les vaches paissent tranquillement autour, à 6 km du bord de mer.
Comment qu’on le sait, ô brodeur d’histoires invraisemblables, qu’on croirait lire du JD Vance ?
Ben nos amis de l’époque, à cette période charnière de la découverte de la métallurgie, s’étaient déjà sédentarisés dans le coin, et en petits villages faisaient commerce avec l’Europe entière pour se procurer les métaux nécessaires à la fabrication du bronze, à savoir le cuivre des Alpes et l’étain de Grande Bretagne, et ceci dans une proportion de parisien dosant son pastis pour faire vacancier, à savoir 9 pour 1 (je ris car le brave Monsieur Pernod se retourne dans sa tombe).
Mais revenons à nos Suédois de l’époque, qui d’ailleurs ne le savait pas, qu’ils étaient Suédois, vu qu’à cette époque, la notion de nation s’arrêtait assez vite à la barrière qui entourait le bled.
Donc, les braves gens, pendant probablement deux bons millénaires, ont décidé de décorer les rochers affleurant l’eau des bras de mer proche de chez eux, pour des raisons sans doute diverses, mais qui en tout cas occupent une bonne partie des facultés scandinaves d’archéologie, du moins celles qui font dans le local et le durable, durable parce qu’à mon avis, z’ont pas fini de conjecturer : sans écrits et avec une tradition orale qui porte surtout sur les lutins farceurs et les vikings pilleurs, va interpréter ces gravures dans leur sens symbolique 5’000 ans après !
Tu liras les légendes des photos qui suivent, cher bipède savant et curieux, et tu verras que certaines interprétations varient au cours du temps, en fonction sans doute de l’évolution de la société dans laquelle baignait / baigne le chercheur-décodeur.
Et pour situer tout ça géographiquement, nous sommes (allez, je te prends avec, maintenant que tu as embarqué) à Tanum, entre Göteborg et Oslo, et les photos sont de deux sites sur les quatre présentés, because il commençait à faire faim et les cailloux, même peints, ben ça nourrit pas son photographe, ma bonne dame, mon bon monsieur, ou tout autre titre que tu voudras bien te donner dans la gamme arc-en-ciel, que je trouve si jolie, mais peu reposante quand il s’agit de s’y adresser par écrit …
Donc, les photos des gravures (mises en évidence par les archéologues par de la peinture rouge) entre -3’000 et -1’500, en gros et à la louche.



















Voilà voilà, là on va traverser le sud de la Suède direction Stockholm pour une petite étape citadine, puis cap sur le sud en fin de semaine prochaine, par la côte ouest, parce que le temps se gâte et qu’il va faire frisquet de chez frisquet …
Stay tuned 😉

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